e-prévention & réduction des risques en milieu festif. Savoir + c'est risquer moins
Eviter les mélanges, savoir s’arrêter quand il faut, connaître ses limites, mesurer le risque… Conseils pour une consommation avisée.
Les prises rapprochées au cours d’une même soirée augmentent les risques de surdose !
Faites attention aux plaies aux lèvres avant de « faire tourner » ; le risque de contamination virale (en particulier VHC) par le sang existe. L’inhalation de fumées issues d’une combustion est un facteur de risque de nombreux cancers, de maladies cardiovasculaires et des voies respiratoires.
Les prises répétées de certains produits comme la cocaïne irritent fortement la muqueuse nasale. Il est fréquent de provoquer des lésions peu visibles (micro saignements), mais suffisantes pour transmettre les virus des hépatites, le VHC notamment. En contact direct par le sang, le virus de l’hépatite C est en effet beaucoup plus transmissible que celui du virus du SIDA. De plus, il peut survivre très longtemps à l’air libre. Ne partagez et n’échangez avec personne votre paille, ou tout autre matériel. Soyez sûr de la propreté des objets utilisés pour faire une paille ainsi que celle du support de vos lignes : évitez les billets de banque, les papiers trouvés ou sales, les rebords des toilettes… Si vous possédez une paille dédiée au sniff, pensez à la nettoyer systématiquement.
Écrasez le plus finement possible votre produit. Rincez-vous bien le nez à l’eau avant et après chaque sniff. Changez de narine régulièrement. A la longue, sniffer peut aboutir à la perforation de la cloison nasale. La douleur au moment du sniff est un signe d’alerte à ne pas négliger.
Enfin, rappelez-vous que sniffer n’empêche en aucun cas les overdoses et les intoxications.
Si vous injectez des produits, ne partagez et n’échangez jamais aucun matériel d’injection (la seringue, les cotons, l’eau et la cuillère) à cause des risques de transmission de maladies dont le virus du SIDA, les hépatites… Utilisez systématiquement pour chaque injection du matériel stérile et neuf. Désinfectez la cuillère et lavez-vous les mains au savon, avant de manipuler le matériel stérile. Utilisez de l’eau stérile ou minérale, mais jamais celle des
toilettes. Désinfecter le point d’injection avec un tampon alcoolisé vous permet de vous protéger au maximum des risques d’infection.
Après l’injection, maintenez un coton propre et sec au point d’injection pendant au moins 30 secondes. En l’absence de récupérateur de seringues à proximité, neutralisez votre matériel usagé et jetez le tout (seringue, sachet, coton et eau) dans une canette que vous écraserez, puis jetterez à la poubelle. En France, la vente des seringues est autorisée en pharmacie.
Par ailleurs, des kits de prévention (Stéribox 2®, Kit+®) et des Stérifilts® (filtres remplaçant les cotons et filtrant 90% des impuretés) sont vendus en pharmacie ou distribués gratuitement par les associations de réduction des risques. Les kits contiennent, dans un emballage stérile, deux seringues à insuline, deux tampons alcoolisés, deux récipients de chauffe et de dilution, deux filtres, deux tampons secs, deux ampoules d’eau stérile pour l’injection et un préservatif.
Elle peut être difficile : déprime, angoisse, paranoïa, malaise. Le meilleur moyen d’éviter cette sensation est, bien sûr, de ne pas consommer de drogues.
Si toutefois vous en consommez, vous devez prendre les précautions suivantes : prévoyez un temps de repos avant de reprendre toute activité et pensez à le prévoir avant la fête ; entourez-vous de personnes de confiance ; alimentez-vous et buvez de l’eau.
Attention : lors de la descente, prendre un produit pour « remonter » (alcool, ecstasy, amphétamines…) accroît considérablement l’épuisement de l’organisme, les risques
d’overdose ou de « bad trip » et aggrave les désagréments de la descente finale.
Par ailleurs, prendre un produit de type relaxant (opium, héroïne, méthadone, Subutex® ou Skénan®) pour atténuer les effets désagréables de la descente, expose aux mêmes risques que précédemment, sans parler du fait que ces produits présentent un fort risque de dépendance et de dépression respiratoire.
Tout comme pour les boissons alcoolisées, les « cocktails » de drogues sont plus dangereux que l’usage d’une seule. Les risques de certains mélanges sont encore mal connus. D’une manière générale, la consommation d’alcool et de drogues est un mélange dangereux. L’alcool potentialise l’effet des drogues, il agit comme un amplificateur.